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optimiser l’efficacité énergétique des piscines et des centres aquatiques publics

Dans le cadre d’une démarche de durabilité et d’économie, l’optimisation de l’efficacité énergétique des piscines et des centres aquatiques publics est devenue une priorité pour de nombreuses collectivités. Avec l’énorme consommation d’énergie des équipements aquatiques, il est urgent d’agir. En charge des loisirs et du bien-être des citoyens, ces installations doivent non seulement maintenir leur rôle social, mais aussi adopter des pratiques respectueuses de l’environnement et économiquement viables.

Les enjeux énergétiques des piscines publiques en 2025

Le bilan énergétique des piscines publiques est souvent alarmant. En 2025, la France comptait près de 4 000 piscines publiques, dont plus de 70 % ont été construites avant 1995. Ces infrastructures vétustes sont responsables d’une consommation d’énergie drastique, représentant parfois jusqu’à 10 % de la consommation totale d’une commune. La réhabilitation thermique des bâtiments publics, notamment des piscines, s’est imposée comme un enjeu capital.

En effet, la consommation d’énergie pour ces installations varie entre 1500 et 2500 kWh/m2 par an. En comparaison, un bâtiment public classique consomme autour de 250 kWh/m2 par an. Les dépenses énergétiques des piscines sont principalement liées au chauffage de l’air ambiant (environ 60 %), au chauffage de l’eau des bassins (30 %) et à la production d’eau chaude sanitaire (10 %). Cette situation nécessite une approche systématique en matière d’optimisation.

Des solutions innovantes commencent à voir le jour grâce à des partenariats avec des entreprises spécialisées dans la transition énergétique, telles que Pentair, Fluidra, Hayward, et Bio-UV Group. Ces acteurs proposent des technologies avancées permettant de moderniser les infrastructures existantes tout en réduisant leur empreinte énergétique. La mise en place de systèmes de récupération de chaleur et le choix de matériels écoénergétiques sont des pistes prometteuses.

À la faveur des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, certaines collectivités ont renforcé leur engagement envers la rénovation énergétique. Le nouveau centre aquatique olympique (CAO), avec ses 4 680 m2 de panneaux photovoltaïques, témoigne de cet effort. La structure assure 84 % de ses besoins en chaleur via des énergies renouvelables. Toutefois, une mise à jour générale est nécessaire dans un parc aquatique vieillissant, surtout si l’on veut faire face aux hausses des tarifs de l’électricité.

Stratégies pour améliorer l’efficacité énergétique

Enfin, agir sur la consommation d’énergie des piscines passe par une meilleure gestion des ressources. Des audits énergétiques réalisés par des bureaux d’études tels qu’Akéa Énergies ont montré que des actions simples peuvent produire des réductions de consommation significatives. Ces mesures englobent la régulation et l’automatisation des systèmes de traitement d’air et de chauffage, ainsi que l’optimisation des processus de filtration.

Une autre stratégie repose sur l’intégration de systèmes de domotique pour une gestion avancée et précise des installations. Grâce à la technologie, on peut suivre en temps réel la consommation d’énergie et l’adapter en fonction des besoins. Des entreprises telles que Procopi et Kripsol offrent des solutions adaptées afin d’optimiser le fonctionnement des équipements aquatiques, ce qui se traduit par des économies substantielles.

Les résultats sont tangibles : par exemple, plus de 120 centres aquatiques ont été accompagnés par Hellio dans des projets de rénovation, bénéficiant d’un financement à la hauteur de 1 380 375 € pour l’optimisation de leurs systèmes. Ces actions concrètes portent leurs fruits, bien que la route soit encore longue pour un parc aquatique entièrement modernisé.

Les financements et les aides disponibles pour la rénovation énergétique

Pour aider les collectivités à mettre en œuvre ces transformations, plusieurs dispositifs de financement existent. Le programme Act’eau, par exemple, a pour but de soutenir les initiatives d’efficacité énergétique au sein des équipements aquatiques. En 2021, ce programme a été conçu pour accompagner les collectivités dans leurs projets de rénovation et réduire leurs factures d’énergie.

De telles actions sont essentielles car, comme mentionné précédemment, l’énergie représente le deuxième poste de dépense dans la gestion des piscines municipales. En garantissant un accès à des aides financières, les collectivités peuvent plus facilement se lancer dans des projets ambitieux de rénovation. Ces mesures sont non seulement bénéfiques économiquement, mais aussi socialement. Les piscines représentent un lieu de rencontre et un élément de cohésion au sein des communes.

Des entreprises comme Aqualux et Piscines Magiline se positionnent également comme partenaires dans cette transformation énergétique, offrant des produits et solutions innovants qui font la différence. Cela inclut des technologies réduisant significativement la consommation d’eau et d’énergie, tout en maintenant un service de qualité pour les usagers. Grâce à un cadre de financement adapté et à de bonnes pratiques, l’horizon d’une piscine publique plus verte et durable devient accessible.

La réhabilitation des piscines comme levier économique local

Au-delà des enjeux environnementaux, la réhabilitation et la modernisation des centres aquatiques ont également des retombées économiques positives. En effet, elles peuvent stimuler l’économie locale en créant des emplois dans le secteur de la construction et de l’énergie. De plus, un centre aquatique rénové augmente son attractivité et attire ainsi plus de visiteurs, ce qui est bénéfique sur le plan commercial pour les entreprises locales et pour le dynamisme de la commune.

Des exemples concrets, comme la transformation de la piscine Reyne à Avignon grâce à un investissement de près de 27 millions d’euros, démontrent que des projets ambitieux peuvent réussir. Ces infrastructures modernisées deviennent alors des atouts pour les collectivités, tant sur le plan de la qualité de vie des citoyens que sur celui de l’attractivité touristique.

La feuille de route énergétique des équipements aquatiques doit donc s’inscrire dans une vision globale du développement territorial. En agissant sur la performance énergétique, les collectivités sont également à même de se projeter vers un avenir où chaque piscine reflète les valeurs de durabilité et d’inclusivité. Il est essentiel de voir ces complexes sportifs non pas seulement comme des lieux de loisirs, mais comme des moteurs du développement économique et social.

L’avenir des centres aquatiques : vers une transition complète

Enfin, l’avenir des centres aquatiques repose sur la capacité des collectivités à s’engager pleinement dans la transition énergétique. Le défi est de taille, mais les bénéfices à long terme sont indéniables. Adopter des pratiques de gestion durable permet de réduire les coûts tout en maximisant l’accessibilité pour tous. Les collectivités, en s’associant avec des acteurs de référence comme Hellio, Fluidra ou Hayward, peuvent transformer leurs piscines en modèles d’efficience énergétique.

En 2025, alors que les collectivités s’évertuent à respecter des normes environnementales de plus en plus strictes, la pression pour moderniser les équipements publics se renforce. La période de préparation aux Jeux Olympiques constitue un levier opportun. Elle incite les élus locaux à investir dans des infrastructures durables et à en faire la vitrine de leurs engagements. Ainsi, ces lieux de détente et de loisirs pourront non seulement satisfaire les besoins de la population, mais également inspirer de futurs projets sur la durabilité.

En conclusion, le chemin vers l’optimisation de l’efficacité énergétique des piscines et des centres aquatiques publics est balisé d’obstacles, mais il s’avère essentiel pour allier performance, économies et responsabilité sociale.

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