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Du développement aquatique en Médoc : la piscine de Sainte-Hélène avance malgré le désengagement de Saint-Aubin-de-Médoc

Dans le Sud Médoc, le centre aquatique de Sainte-Hélène prend forme malgré des obstacles importants. Alors que nombre de collectivités hésitent face aux incertitudes économiques, Sainte-Hélène et la communauté de communes Médullienne maintiennent le cap. Le projet, estimé entre 10 et 12 millions d’euros, avance avec la promesse de transformer l’horizon local des sports aquatiques. Bien que Saint-Aubin-de-Médoc se soit retiré, la détermination collective assure que l’infrastructure sera bien une réalité. Ce complexe, qui combine espaces ludiques et éducatifs, vise à répondre aux besoins de loisirs en eau pour toutes les générations du Médoc. Retour sur les enjeux et avancées de cet ambitieux projet.

Les défis financiers de la piscine de Sainte-Hélène

Le financement d’une piscine intercommunale est souvent un défi de taille, surtout en 2025 alors que le climat économique demeure incertain. Le projet de la piscine municipale de Sainte-Hélène, pourtant robuste dans sa conception, n’a pas été exempté des difficultés typiques de telles entreprises. Estimé entre 10 et 12 millions d’euros, il repose sur une collaboration intercommunale coordonnée par la CdC Médullienne, avec un soutien confirmé de Carcans, même après le retrait de certains partenaires comme Saint-Aubin-de-Médoc.

L’une des clés de la viabilité financière de ce projet réside dans l’appui logisticien et financier apporté par la communauté des communes Médullienne. Grâce à une gestion rigoureuse, les finances ont été structurées pour assumer non seulement le coût initial, mais aussi les coûts de fonctionnement, estimés entre 400 000 et 500 000 euros par an. Cette clarté financière est servie par un faible taux d’endettement, une situation qui permet à la communauté de se tourner avec confiance vers le futur du centre aquatique Médoc.

Des ajustements ont été nécessaires face aux défections. Le retrait de Saint-Aubin-de-Médoc, par exemple, a imposé une révision des contributions financières de chaque partenaire restant. Malgré cela, Lionel Montillaud, maire de Sainte-Hélène, insiste sur le fait que ces ajustements ont renforcé la structure du financement global. Ainsi, la Médullienne a décidé d’augmenter la part du financement autofinancé à plus de 50 %, une hausse par rapport aux 40 % initialement envisagés.

Pour garantir le succès du projet, différents canaux de financement sont sollicités, y compris le Département, la Région et même des fonds européens à travers le Parc naturel régional du Médoc. L’engagement de la communauté régionale est essentiel, non seulement pour la réussite du projet, mais aussi pour montrer la capacité de la région à mener à bien des projets d’envergure en phase avec le bien-être de ses citoyens. Cette piscine s’inscrit dans une politique de développement local axée sur l’amélioration de la qualité de vie et le renforcement de l’attractivité du territoire.

Contexte et enjeux du projet aquatique

Les ambitions autour de la piscine municipale de Sainte-Hélène ne s’arrêtent pas à sa simple construction. Dans un territoire tourné vers les sports nautiques et adossé à l’océan, la nécessité de tels équipements devient d’autant plus cruciale. La piscine de Sainte-Hélène est destinée à devenir un pôle d’attraction majeur favorisant l’apprentissage et la pratique des sports aquatiques.

Les contraintes environnementales ont été soigneusement gérées. Le terrain choisi, une ancienne piste de moto-école Ripoche, est déjà artificialisé, écartant ainsi les risques de complication liés à l’environnement. Cette décision témoigne d’une intention claire : minimiser les impacts tout en maximisant le potentiel d’un projet bénéfique pour le cadre de vie des habitants du Médoc.

Réorganisation intercommunale face au retrait de partenaires

Le retrait de certains partenaires, notamment Saint-Aubin-de-Médoc et avant lui, Lacanau, illustre les défis que rencontrent souvent les projets intercommunaux. Chaque retrait impose une reconfiguration des responsabilités et une réallocation des ressources. Saint-Aubin-de-Médoc, par exemple, a choisi de privilégier d’autres investissements jugés plus urgents comme la rénovation de leur école et la construction d’une salle multisport.

Christophe Duprat, maire de Saint-Aubin-de-Médoc, explique ce choix par l’incertitude entourant les subventions initialement promises par le Département et la Région. Néanmoins, loin de ralentir le projet aquatique, ces ajustements renforcent les engagements des acteurs restants. La Médullienne, avec Sainte-Hélène en tête, a décidé de capter les ressources nécessaires malgré ces désengagements, ce qui témoigne de la solidité et de la dynamique de cette infrastructure publique.

Cette réorganisation est facilitée par un dialogue ouvert entre les communes membres et un engagement commun à la pérennité de la piscine. Ce processus révèle aussi la flexibilité et l’adaptabilité essentielles à la conduite de projets intercommunaux dans un monde en constante évolution. En dépit des désengagements, la CdC Médullienne et ses partenaires continuent d’insister sur l’importance de l’apprentissage de la nage comme finalité première du projet. En assimilant ces changements, le projet bénéficie d’une feuille de route clarifiée et encore plus concrète.

Redimensionnement et priorités communautaires

Chaque choix en faveur ou en défaveur de la poursuite du projet a obligé les parties prenantes à revoir leurs priorités communautaires. Pour certaines, comme Saint-Aubin-de-Médoc, la rénovation de l’école avec un budget de 3 millions d’euros ou la construction de nouvelles installations sportives représentent des dépenses plus immédiates. Toutefois, ces décisions participent d’un équilibre délicat que chaque collectivité doit atteindre, déterminant ainsi la réussite ou l’échec de certains engagements collectifs.

Un projet en marche : perspectives futures

Malgré les aléas du parcours, la piscine de Sainte-Hélène avance inexorablement vers sa réalisation. Avec les études pré-opérationnelles presque finalisées et le site définitivement choisi, les plans vont bientôt se concrétiser. Cet équipement, qui comprendra un bassin de 25 mètres et un bassin d’apprentissage, deviendra un symbole de cohésion et de réalisation communautaire.

Le marché public pour la maîtrise d’œuvre est en cours, et le choix de l’architecte prochainement annoncé donnera le dernier coup d’envoi à cette entreprise. Le calendrier envisagé fixe le début des travaux à fin 2026 ou début 2027, pour une livraison espérée entre 2028 et 2029. L’optimisme est de mise alors que les milliers d’habitants qu’elle servira piaffent d’impatience pour voir se matérialiser ce havre dédié aux loisirs en eau.

Avec un projet qui devrait culminer entre 2028 et 2029, il est crucial que la satisfaction et l’adhésion de la population locale soient assurées dès le début. Ces infrastructures ne se contentent pas d’améliorer l’offre de services, elles deviennent aussi des symboles de la résilience et de l’ambition locales. Les bénéfices éducatifs et récréatifs qu’offrira la piscine de Sainte-Hélène à la communauté de communes Médoc dépasseront de loin le simple plaisir de la baignade.

L’impact socioculturel de la piscine municipale

Le développement de ce projet aquatique n’est pas uniquement une question d’ajout d’infrastructure. Il s’agit d’un important vecteur de changement socio-culturel qui vient soutenir les valeurs d’inclusion et de coopération intercommunale. L’accès à de tels équipements pour tous les âges et toutes les capacités promeut des modes de vie sains et des pratiques sportives ouvertes à tous.

Les installations de la Sainte-Hélène piscine faciliteront non seulement l’initiation aux sports aquatiques pour les jeunes, mais offriront aussi des activités variées pour les adultes et les seniors. Avec ces objectifs, le projet crée un impact qui résonnera dans la communauté bien après son achèvement, dessinant l’avenir d’une collectivité unie autour du loisir et du sport.

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